Attention.. | PV : Mél' |

Fatiguer. J'étais même plus que fatigué. J'étais royalement exténué. Voilà plusieurs soirs que je ne dormais pas, ou peu. J'étais.. Comment dire.. Préoccupé. Voilà. J'étais préoccupé par cette hybride au cheveux que je savais à présent d'or. Elle, que j'essayais d'attraper depuis plusieurs mois, elle que je n'arrivais pas à éliminer tant elle était bien protégé par son clan. Maudit humain. Maudite hybride. Je m'arrêtais au beau milieux d'une rue, et regardais mon reflet sur la vitrine d'un magasin. De lourdes cernes violettes avait élu domicile sous mes yeux rougis par la fatigue et l'angoisse. Car oui, j'étais angoissé. J'étais en territoire doublement ennemi. Picacho Peak.. Nid à rebelle, et nouveau lieu de prédilection des traqueurs. Qu'est ce que je faisais là alors, à courir après une hybride qui me filait encore et toujours entre les doigts ? J'étais pire qu'acharné, et je le reconnaissais. Tant que je trouverai pas Vagabonde, je n'abandonnerai pas !

Un bruit. Un bruissement de feuille. Juste un frottement insignifiant. Pourtant, je sursautais, et me mis en position défensive. Mes yeux brillants d'âmes scrutèrent l'obscurité. J'étais nerveux. trop nerveux. Avançant tel un félin cherchant sa proie. J'humais l'air, avant de sortir de la ruelle où je m'étais réfugié. La rue était déserte, et je ne parvenais pas à deviner si c'était bon signe, ou au contraire, très mauvais signe. Était-ce dangereux ? Ou plus au contraire, le bon moment pour traverser la ville, et partir en direction du désert, là où on avait vu des membres du clan Tamaris il y a peu de temps. Du moins, d'après ce que j'avais appris avec quelques mecs des traqueurs.

Je traversais une rue, puis deux. Toujours personnes. Quand soudain, une voiture déboula dans la rue et s'arrêta juste devant moi, me bloquant le passage. Merde. Des traqueurs. Je n'avais plus qu'à espérer que ce ne soit que des âmes inexpérimentées, des âmes ne sachant pas qui je suis.. Je n'étais pas sûr d'être rechercher par les traqueurs, mais tout de même. Zane était une de mes anciennes amantes. Elle me ressemblait en tout point. Calculatrice, violente, franche. On était presque fait l'un pour l'autre. Mise à part que moi, j'étais beaucoup plus radicale qu'elle. J'avais donc quitté les Traqueurs, et fondait mon propre clan. Et je n'était pas sûr que les traqueurs, Zane plus précisément, apprécie la concurrence. Les deux traqueurs dans la voitures ouvrirent leurs portières, et s'approchèrent de moi, une lampe de poche entre leurs mains. Si ils vérifiaient juste mes yeux, c'était bon. Sinon, j'avais intérêt à partir vite fait en courant. Mon corps était beaucoup plus rapide et puissant que le leurs, qui c'était empatté après de longue heures derrières un bureau. Mais eux, ils avaient une voiture.. L'un deux finit par me crier :

Hola ! On ne bouge plus ! Contrôle de race !

Je les regardais, hésitant, avant de me composer un visage plein de douceur, et de m'approchais d'eux, un grand sourire aux lèvres.

Bonsoir Messieurs.

Le plus gros s'avança vers moi, sa lampe de poche me troublant la vue, m'éblouissant. Ensuite, il la baissa, visiblement content de voir que j'étais une âme. Il me regarda de ses gros yeux noirs et globuleux, avant de me dire, d'une voix qu'il voulait dure.

Vous n'avez pas le droit de trainer dans la rue Monsieur ! Vous n'êtes pas au courant du couvre feu instauré dans cette ville ?

Merde. Un couvre feu..

Oh, je suis désolée, mais il fallait absolument que j'aille chercher..

Euh.. Des couches ! Mon fils n'a pas de couche, et c'est assez gênant !

Je lui fit un sourire désolée, avant qu'il hoche la tête, et lève son doigt vers une petite boutique.

C'est par là, le supermarché. Et dépêché vous s'il vous plait !

J'acquiesçai avant de partir en direction du supermarché. J'y entrait, et attendait que la voiture de patrouille se décide à passé. Ensuite, sans accordé la moindre attention au vendeur, je sortie du super marché. Je traversais la rue en courant, avant de me diriger vers l'entrée du désert, et de m'assoir contre un rocher, fatiguer. Je fermais les yeux, à bout de force, et de nerf.